Contacts :
Église Saint-Christophe
Grand’Place
7333 Tertre
Sacristain :
DELOOSE Bernadette
0494/18 33 95
Représentant du clocher :
DEGLASSE Anne-Françoise
Rue Marécaux, 2
7333 Tertre
0472/30 57 59
af.deglasse@skynet.be
Fabrique d'église :
VERHOYE Daniel
Rue de la Fontaine, 8
7333 Tertre
065/64 37 36
danielverhoye@live.be

Histoire :

L'église de Tertre
Naguère hameau de Baudour, Tertre devint paroisse en 1782 et commune autonome en 1883.
Remontons le temps…
Vers l’an 1500, M. Jacques Charlart, bourgmestre de Baudour, fit construire une chapelle sur le territoire de Tertre ¹. Elle était située à la rue Defuisseaux, en face de la Grand’Place. Le premier cimetière se trouvait à côté de cette chapelle. A l’origine, cette chapelle était desservie par les moines de l’abbaye de Saint-Ghislain, ensuite par les prêtres de Baudour. Notons qu’avant de faire partie du diocèse de Tournai, à partir de 1802, nous dépendions du diocèse de Cambrai. Le premier curé de Tertre, Jean Dumonceau, fut nommé le 8 novembre 1844 par Mgr Gaspard Joseph Labis, évêque de Tournai. En juin 1845, un conseil communal reconnut qu’ « il y avait nécessité d’une église plus vaste, la chapelle ne pouvant à peine contenir la moitié de la population ». Selon les archives de 1845, «une dotation de terrain est faite par Marie Elisabeth Faignot, veuve du sieur Joseph Loquifer, propriétaire à Beloeil ; ce terrain convient à la construction d’une église ». Ensuite, la famille Le Louchier remit des fonds au curé qui organisa, en plus, des collectes auprès de gens charitables. Elle a été restaurée par Lhoir en 1938 ¹.
L’église Saint-Christophe est de style néo-gothique en pierre de Grandglise.
La toiture est composée d’ardoises, sur des voûtes d’ogives
surbaissées en lattis. L’ensemble extérieur est élevé en grès et
brique, monté sur un soubassement biseauté, parcouru à son tiers
inférieur par un cordon-larmier et raidi de contreforts à double ou
triple retraite ¹. Les plans – de type basilical ¹ – et devis ont
été dressés par l’architecte provincial Valère Wins de Mons. Elle
comporte une tour – orientée ouest – en façade, de trois niveaux
sur plan barlong, raidie par des tirants, et ouverte au
rez-de-chaussée par un portail surélévé, à arc brisé à
modénature sur piédroits profilés, sous archivolte angulaire
encadrant deux médaillons quadrilobés aveugles, demi-pignon
alignant six fenêtres brisées à encadrement chaîné, sur seuil en
glacis, une flèche octogonale, une triple nef de cinq travées et un
chœur de pilastres et culots profilés, surélévé, à l’abside
polygonale illuminée par cinq lancettes ¹ avec chevet
semi-hexagonal ; sacristie et annexe jumelles, sur plan
quadrangulaire ¹. L’intérieur est composé d’une pseudo-halle
enduite et peinte, au porche surmonté dans l’axe par le jubé
éclairé à l’ouest par la baie brisée. La nef aligne des piles
quadrangulaires en pierres, pourvues de quatre colonnettes engagées
sur haut socle octogonal biseauté, sous des culots profilés peints,
dorés, creusés de quadrilobes et logés dans les écoinçons des
arcs brisés à modénature ¹. La réalisation du bâtiment fut
confiée à Jean-Baptiste Carlier ; les menuiseries à Joseph Pecher.
La plupart des cultivateurs de Tertre acceptèrent de transporter
gratuitement les matériaux de construction en dehors toutefois des
périodes de labours, semis et récoltes. La Fabrique d’église prit
en charge les frais de barrières ainsi que les pourboires aux
conducteurs. Le prince de Ligne a fourni la moitié des sapins
nécessaires à cette entreprise. Un arrêté ministériel du 16 juin
1852 approuvait le projet. La bénédiction de la première pierre
eut lieu le 8 juillet 1852 par l’abbé Dumonceau. L’église achevée
fut bénite le 19 septembre 1853 par le Doyen de Lens et consacrée
par Monseigneur Gaspard Joseph Labis le 28 septembre 1855 ¹.


Une fois l’église construite, la chapelle devint l’habitation de la
famille de François Fréteur et … la première école catholique
de Tertre, dont François Fréteur fut le premier instituteur.
L’église de Tertre devint décanale le 30 mai 1965. L’abbé
Pierre-Joseph André en fut le premier curé-doyen. L’église
Saint-Christophe appartient à la Fabrique d’église de Tertre. En
effet, en 1998, l’examen d’anciens documents révèle, à la
stupéfaction générale, que l’église de Tertre, considérée comme
appartenant à la commune, est en réalité propriété de la
Fabrique d’église. Un rejointoiement et un sablage des murs
extérieurs ont été effectués en 2005 ¹.
Un baptistère orienté sud-ouest est aménagé en chapelle d’hiver, la
sacristie est orientée sud-est ¹ .
saint patron
Christophe de Lycie (?- ~250 apr. J.-C.)
Christophe de Lycie, plus connu sous le nom de saint Christophe, vient du grec « khristophorus ». Ce prénom a été adopté par les premiers Chrétiens avec la valeur spirituelle de « qui porte le Christ en lui ». Son culte s’est répandu comme celui du patron des voyageurs, et spécialement de ceux qui avaient une rivière à traverser. Aujourd’hui, fêté le 25 juillet, il est regardé comme le protecteur des automobilistes. Sa légende est des plus fabuleuses : elle le représente comme un guerrier barbare de la tribu des cynocéphales (« kunokephalos » : « qui a une tête de chien »). En Occident, Christophe le C(h)ananéen est un géant qui s’est promis de mettre sa force au service du maître le plus puissant du monde : d’abord un roi, puis l’empereur, puis le démon, et finalement le Christ que redoute le démon. Il se fait donc instruire dans la religion chrétienne par un ermite qui lui enseigne le précepte de la charité et, pour pratiquer le commandement, il s’installe sur les bords d’un fleuve qu’il fait passer aux voyageurs. Une nuit, un enfant vient le réveiller et lui demande de le mener sur l’autre rive. Le géant charge en effet l’enfant sur ses épaules, mais celui-ci devient de plus en plus lourd, à mesure qu’on avance ; et, lorsqu’on est arrivé, il révèle à son passeur qu’il n’est autre que le Christ ; en même temps, il lui annonce qu’il sera martyr, ce qui en effet se réalise peu après. L’origine de cette forme de la légende est inconnue, mais on peut croire qu’elle provient de l’iconographie, car le type du bon géant portant un enfant sur les épaules semble plus ancien qu’elle : son plus ancien témoin est le récit de Jacques de Voragine dans la Légende dorée. Au Moyen Âge, on représentait volontiers saint Christophe sur les murs des églises, et on lui donnait des proportions gigantesques pour qu’il fût possible de le voir de loin. On croyait, en effet, qu’il suffisait de le regarder pour être ce jour-là préservé de la mort subite ou de tout accident. D’où la formule courante : « Christophorum videas, postea tutus eas ». Ce que l’on traduit : « Regarde saint Christophe et va-t-en rassuré ». Il figure dans la liste des saints auxiliateurs les plus populaires mais aussi l’un des saints martyrs de l’antiquité les moins connus ².
¹ Cellule de Recherche en Histoire et
en Archéologie du Bâtiment (CRHAB sprl) in » Inventaire des
églises paroissiales (1830-1940), Province de Hainaut,
Arrondissement de Mons, août 2005 « , pp. 109-111
² RR. PP. Baudot et Chaussin, O.S. Bénédictins de Paris in « Vies des saints et des bienheureux selon l’ordre du calendrier, tome 7 (juillet) », pp. 777-778

Saint-Christophe
25 juillet
